vendredi 7 octobre 2011

Cucs dans le Pays Voironnais

JEUDI 6 OCTOBRE 2011

extraits du blog : "la tournée des Cucs* ".

Je remercie Alexandre Fabbri, collaborateur du groupe socialiste de la Région, pour le compte rendu chaleureux qu'il a fait de notre visite.

" Voreppe, Voiron : Ville et Volonté.

On connaissait les 3V de Ville-Vie-Vacances, action de prévention qui succéda aux dispositifs de prévention été dans les années 90. Le passage par le pays voironnais de la tournée des CUCS* a permis de découvrir les 4V, pour Voiron, Voreppe, Ville et Volonté.


Car le maître mot de cette journée où Arlette Gervasi**, et Otman El Harti***, président le la commision politique de la ville à la Région, ont rencontré Jean Duchamp, maire de Voreppe et Vice-président du pays voironnais en charge de la politique de la ville, Roland Revil, maire de Voiron et Jean-Luc Bally, adjoint au maire de Voiron en charge de la citoyenneté et de la vie des quartiers, c’est la volonté de faire ville, la volonté de créer du lien, physique et humain, entre les quartiers. 
Première étape à Voreppe où, après un déjeuner au lycée hôtelier professionnel, les élus vont visiter le quartier de Bourg-Vieux...

 ... Pour ce quartier né dans les années 60, la restructuration va passer par des opérations de démolition-reconstruction pour améliorer le bâti et transformer les usages, et des actions pour favoriser son lien avec le reste de la ville. Cela passe par la mise en place de structures qui visent à améliorer le lien social : création d’un centre social, d’une ludothèque, de jardins partagés. Cela passe aussi par le refus de tout mettre dans le quartier, mais au contraire de favoriser les liens, pour que les habitants sortent du quartier et que d’autres y entrent, pour retrouver de la mixité...

... Mixité des fonctions, mixité des publics qui se traduit aussi, à Voreppe, par l’obligation pour toute opération de plus de 10 logements d’avoir 25% de logement social (PLAI et PLUS) et 5% d’accession à la propriété ! En l’absence des aides de l’ANRU, que la municipalité précédente n’avait pas voulu solliciter, le financement de cette transformation est donc assuré par la ville, la communauté d’agglomération, la Région et le bailleur social Pluralis. Elle ne tient donc qu’à la volonté de l’équipe municipale de mettre ce projet au centre de leur préoccupation.
Autre territoire, toujours dans le pays voironnais, le quartier de Brunetière qui accueille 10% de la population de Voiron. La volonté de transformation y est manifeste, malgré l’absence de l’ANRU, qui n’avait, là encore, pas été sollicitée par l’équipe municipale précédente. Volonté de retisser le lien avec le reste de la ville, qui s’est traduit par un élargissement du périmètre du conseil de quartier, pour faire se rencontrer et échanger les habitants des logements sociaux et leurs voisins résidant dans les maisons individuelles et des logements privés. Cette volonté se traduit aussi dans la restructuration du quartier, fortement portée par le bailleur (OPAC 38) qui a lui-même présenté les réalisations et les projets portant sur l’amélioration des cheminements et l’interface avec le reste de la commune. Troisième quartier, troisième B pour Baltiss, où tout reste à faire, mais où la volonté politique a déjà permis de rénover une maison de quartier.
Fer de lance de cette volonté, la communauté d’agglomération, qui consacre 15 millions d’euros sur 10 ans à 4 quartiers du pays voironnais, soit environ 30% du coût total de la rénovation urbaine.
Cette journée s’est terminée par une rencontre avec les militants socialistes, qui ont vraiment marqué l’envie d’échanger sur cette question de la politique de la ville. Preuve, s’il en était besoin, que cette politique est inscrite dans notre histoire politique depuis Hubert Dubedout. Preuve aussi que les 4V trouvent écho dans la population pour rénover les 3B !

Ce que nous en retenons :

1) Que la volonté politique est essentielle à la politique de la ville, parce qu’elle lui donne sens et permet d’avancer, quelles que soient les décisions des équipes précédentes (absence de sollicitation de l’ANRU, enfermement du quartier, etc.) ;

2) Que l’absence de l’Etat ralentit les décisions et le calendrier opérationnel. La réussite des opérations ne repose alors que sur le volontarisme de quelques élus , la Région ayant eut dans ce cadre, un réel effet levier;

3) Que l’action sur les quartiers ne s’arrête pas à y apporter plus de services, mais signifie aussi les ouvrir sur le reste de la ville, et favoriser les échanges, les déplacements entre les différents quartiers ;

4) Que le CUCS* permet une plus grande mixité des politiques culturelles et sportives, en mélangeant les publics issus de divers horizons."




* CUCS: contrat urbain de cohésion sociale
** Arlette GERVASI,  élue régionale pilote du CUCS du Pays Voironnais.
*** Otman EL HARTI, président de la commission politique de la ville à la Région.



Belle visite en vérité, pleine d'enseignements. Je remercie  Alexandre Fabbri, collaborateur du groupe socialiste à la Région, du compte rendu chaleureux qu'il a fait de notre visite.

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